L'influence des drogues sur le travail

La banalisation du cannabis

Avec 3 millions de fumeurs occasionnels et 300 000 consommateurs quotidiens, le cannabis est le produit psychotrope le plus consommé en France. Ce qui n'est pas dépourvu de conséquences en milieu professionnel.

Les effets psychoactifs du cannabis sont loin d'être négligeables : altération des performances cognitives et psychomotrices, de la perception temporelle,de l'attention et de la mémoire immédiate. Depuis octobre 2001, les conducteurs impliqués dans un accident de la route mortel doivent d'ailleurs se soumettre à un dépistage des drogues. L'influence du cannabis est aussi étayée en milieu professionnel, où elle a fait l'objet d'études sur des conducteurs devéhicules à moteur. Il semble donc logique que la consommation de cannabis puisse avoir des conséquences sur toute activité professionnelle faisant appel à des tâches complexes. Ce qui peut mettre en péril le consommateur lui-même, mais aussi son entourage professionnel.
Par ailleurs, on sait aussi que le THC (ou tétrahydrocannabinol, principe psychoactif du cannabis) se fixe fortement dans le cerveau. Les experts rapportent que des effets psychoactifs peuvent persister pendant plusieurs heures après l'arrêt de la consommation avec des épisodes de "flash-back". Ainsi, la consommation de cannabis le soir peut encore être potentiellement dangereuse le lendemain matin au volant ou dans le cadre du travail.
Enfin,en ce qui concerne la consommation chronique de cannabis, elle se traduit par un manque de motivation générale vis-à-vis du poste occupé avec perte d'intérêt, apathie, manque d'ambition.
Ainsi, la consommation de cannabis peut non seulement diminuer la productivité et favoriser l'absentéisme dans les entreprises. Mais, plus grave, elle peut aussi augmenterle risque d'accidents.

Le stress et rendement au travail

Au sein de l'entreprise, il n'est pas rare d'être soumis au stress, à la fatigue et en parallèle à une certaine exigence de performances. Lorsque les conditions deviennent excessives, certains en viennent à consommer des médicaments ou même des drogues illicites pour mieux résister dans leur quotidien. Ce phénomène croissant peut évoluer vers une dépendance, voire même une véritable toxicomanie, avec son cortège d'effets indésirables et de conséquences directes sur le travail.
D'une façon générale, les drogues entraînent un dysfonctionnement cérébral qui modifie plus ou moins profondément le comportement de la personne. Celle-ci n'est plus en mesure de juger sainement une situation critique et peut, par conséquent, soit sous-estimer un risque soit augmenter la prise de risque... ce qui peut favoriser la survenue d'accident dans certaines circonstances.

Une étude française

Une étude sur plus de 1 900 salariés du Nord-Pas-de-Calais a permis de mettre en évidence la consommation de substances psycho-actives.
Les conclusions de ces travaux réalisés à partir d'analyses d'urines sont plutôt alarmantes : Le pourcentage de salariés consommant au moins une substance psycho-active s'élevait à 17,6 %. Plus grave encore,il atteignait 40 % pour les postes dits de"sécurité-sûreté".
Dans cette étude, les tranches d'âge les plus consommatrices de substances psychoactives étaient les 26-35 ans et 36-45 ans. Les jeunes préféraient d'abord le cannabis puis les amphétamines, tandis que les plus âgés étaient davantage attirés par les opiacés, les amphétamines,les benzodiazépines et l'alcool. Autre résultat : les hommes sont davantage consommateurs de cannabis et d'alcool tandis que les femmes préférent les amphétamines et les benzodiazépines.





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